Le Community Management par la bande-dessinée : Cas du Cameroun.

 

 

Et si la bande-dessinée permettait de mieux engager sa communauté sur les réseaux sociaux ? Cette question m’a traversé l’esprit il y a quelques temps et je dois dire qu’elle mérite d’être posée.

C’est un format qui attire de plus en plus les internautes et il est tout à fait normal que les Community Managers s’y intéressent davantage.

Prenons quelques exemples au Cameroun pour mieux comprendre l’effet de la bande-dessinée sur le Community Management des marques camerounaises.

Débutons par Orange Cameroun

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Avec l’arrivée de la 3G au Cameroun, cette marque a choisi ce format pour mieux engager sa communauté et aussi toucher toutes ses cibles.

 

Ensuite nous avons le cas de « La vie d’Ebène Duta »  et Joëlle EBONGUE nous a confié un petit mot :

« La bande dessinée est la base de mon CM. C’est un format plus exigeant parce qu’il demande une autre forme de conception. »

 

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Du coup, avec son talent, on a demandé à Elyon’s si elle pourrait dessiner pour le CM d’autres marques.

« Il m’arrive déjà de le faire pour les marques camerounaises ou d’autres. Le dessin est un merveilleux moyen de communication qui offre bien plus d’opportunités que les images réelles régies d’office par des canons draconiens de réalismes ou de perspectives. »

 

Autre page qui a expérimenté la bande dessinée : NDEMDUTAKESH.

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Enfin, notre coup de cœur de ces dernières semaines : Les Panthères.

Attention, il ne s’agit pas de l’animal ni de la métaphore camerounaise, mais d’une page Facebook qui a ce nom. Découvrons là ensemble avec son créateur Paulin TCHOUALAK LENTEU.

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Comment est venue l’idée des dessins  Paulin ?

L’idée m’est venue (entre autres) de la chanson de Mink’s intitulé tout simplement « les Panthères ». J’aime beaucoup feuilleter magazines, journaux, romans, BD et un jour dans un magazine féminin, je suis tombe sur une pub: un dessin représentant trois jeunes filles assises dans un restaurant et sirotant je ne sais plus trois quoi. Je me suis demandé : mais qu’est ce qu’elles peuvent bien se dire?. Ça m’a inspiré une forme originale pour mes gags.

 

 

Pourquoi avoir choisi Facebook pour diffuser tes dessins ?

Facebook reste encore le réseau social le plus populaire au monde et le plus utilisé des Camerounais (et par moi-même). De plus, mes amis et connaissances, qui sont mon premier public, sont majoritairement sur Facebook. Vous comprenez donc que le choix est vite fait. Je publie des dessins des panthères sur les autres RS mais disons que ca reste un peu plus timide.

J’aimerai développer la popularité de mes personnages davantage avant de créer un blog (c’est bien la prochaine étape).

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Comment interagissez-vous avec vos fans dans vos contenus ?

J’exprime ma gratitude à mes fans à chaque fois qu’on atteint un « milestone » de fans (300, 500…). Récemment, j’ai donne la possibilité aux fans de choisir le prénom des personnages via la section commentaires et j’ai beaucoup de plaisir a voir que les gens y participent, je réponds a tous les messages inbox (même si je n’en reçois pas beaucoup) et aussi j’interviens dans certains commentaires.

 

 

Comment mesurez-vous l’engagement de vos fans ?

Je mesure l’engagement de mes fans avec le nombre de mentions « j’aime » pour chacune de mes publications, commentaires et partages évidemment.

Facebook me donne aussi la possibilité d’avoir plus de détails sur les activités des fans de la page.

 

Le clin d’œil de Paulin pour notre blog en image :

Episode 15

 

 

CHEDJOU KAMDEM (CK)

 

 

 

 

 

 

La communauté NDEMDUTAKESH sur Facebook.

 

Si vous êtes un internaute camerounais régulièrement sur Facebook, vous devez certainement connaître la page NDEMDUTAKESH (NDT) qui parlent des conversations ou encore des attitudes des personnes dans un taxi. NON, vous ne connaissez pas ? Aie c’est peut-être le NDEM pour vous hein !

Heureusement, votre blog vous dit tout sur cette page avec l’aimable participation de son auteur!

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Cette page a été créée par Loïc NKONO qui est Community Manager (Tout comme moi). Découvrons ensemble comme lui est venue l’idée de cette page :

« NDT est née des posts Facebook sur mon profil perso. J’avais remarqué qu’ils faisaient beaucoup rigoler les gens et certaines personnes qui ne me connaissaient pas connaissaient le hashtag et ont commencé à l’utiliser pour raconter leurs propres aventures…je me suis dit qu’il y a peut-être une plate-forme à exploiter … des expériences à partager. »

Et le choix d’une page Facebook s’est imposé de lui-même?

« Oui, parce que le concept, la rumeur et la croissance de NDEMDUTAKESH a eu lieu sur Facebook. Aujourd’hui tout le monde a un compte Facebook et c’est plus facile pour NDT d’être trouvé que de trouver sa cible. »

Et il a bien fait car aujourd’hui, la communauté est déjà à plus de 4.000 fans sur Facebook qui se retrouvent régulièrement pour échanger autour des publications de l’auteur.

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Alors, parlons un peu de ces publications. Elles commencent généralement par une définition de la thématique de la situation qui va se produire …

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… Et elle s’achève par cette phrase devenue incontournable :

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Aussi, le Community Manager diversifie ses publications avec les citations/proverbes de nos chers taximan :

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Alors Loïc, le succès de NDT réside-t-il dans la proximité du sujet avec les fans ?

« Oui, mais aussi dans le langage employé, le style d’écriture qui fait en sorte que les fans ont l’impression « d’entendre » les histoires et de les vivre. Il y a aussi la fibre nostalgique qui joue beaucoup ; l’évocation des quartiers de Douala contribue également au succès de la page. »

Les fans sont très engagés sur les publications de la page. Certains vont même à décerner un prix à la page :

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Du coup, je me suis demandé s’ils envoyaient leurs propres NDEMDUTAKESH pour publication …

« Oui, les fans envoient parfois leurs propres histoires…nous les réécrivons pour qu’elles répondent aux critères de NDEMDUTAKESH. Quand cela arrive, nous mentionnons le nom du fan à la fin de l’histoire, mais c’est très rare. »

Et comment mesures-tu le résultat de ton Community Management ?

« Je consulte régulièrement les statistiques de mes pages … tous les jours en fait. Je les compare aux résultats d’autres pages que j’observe ; J’étudie beaucoup les commentaires aussi et c’est parfois ce qui inspire certaines de mes histoires. Je n’évalue pas mes résultats en quantité, mais en qualité. »

 

 

CHEDJOU KAMDEM (CK)